L’escapade s’étire vers la fin. L’atmosphère s’alourdit de nuages nostalgiques tout en suggérant la beauté et la richesse du parcours. Celui qui se veut résiliant s’est mué en expérience initiatique dévoilant le sens caché de l’itinéraire temporel. Les contours de l’impermanence prennent forme et imprègnent le moindre espace de l’esprit fécond. La réalité s’inspire à nouveau de la beauté existentielle pour adoucir les brûlures du temps.
La souffrance avait pris toute la place altérant la vision du monde. Comment ne pas s’effondrer quand le destin devient funeste, presque machiavélique en s’acharnant. Les images psychédéliques envahissent l’imaginaire, occultant les offrandes de la vie. L’esprit entre dans un univers de torsions qui érodent le corps projeté sur une terre infertile, la vallée des larmes ! Que de torrents agités pour absorber ce flot ininterrompu de tristesse, de mélancolie et de désespoirs qui tissent peu à peu dans un silence de plomb, le voile du deuil. Ce voile invisible sublimé par le rayonnement des âmes qui se sont envolées.
Il devient l’emblème de son nouveau cheminement dans ce désert de solitude. L’ultime tragédie se joue dans l’intime. L’exploration des profondeurs de l’âme ainsi sondée démasque les noirceurs accumulées au fil du temps provoquant l’irruption d’un volcan d’émotions qui envahissent la brume persistante du matin. Les larves brulantes dévalent les pentes abruptes du relief de la destinée et s’écrasent dans la plaine du désespoir. Pour ensuite se perdre dans le fleuve de la renaissance.
La dureté du paysage semble peu à peu s’émousser pour dévoiler un tout autre versant qui conduit vers une nature intuitive et immanente.
Et c’est ainsi que se poursuit le voyage dans la vallée de Yamuna !