Dans les sombres ruelles du destin
L’ombre désarticulée
Des hordes déshumanisées
S’aventure dans les couloirs de la vie
Dévastée par les guerres de pouvoir.
Une guerre sourde et mortifère
Qui épuise le cœur des guerriers
Voués corps et âmes
Aux vents de sa folie.
Des entrailles de la terre
S’élèvent les plaintes et les lamentations
Qui parcourent la forêt sacrée des Ancêtres
Jadis promise à l’avenir du divin.
Jusqu’à quand le silence des désespérés ?
Jusqu’à quand le vacarme des puissants ?
Les gémissements des blessés
Délaissés dans la rigueur de l’hiver
S’évaporent dans la tourmente.
Les sangs versés perfusent la terre asséchée
Par le venin de l’égoïsme et de l’intempérance.
Les souffrances mêlées
Les souffrances partagées
Les souffrances, creuset de l’amour invincible
Inépuisable force du triomphe
De la vie sur la mort,
Du courage dans la ténacité
Du sourire et de la joie
Dans l’inconditionnalité.
@Hannacelya, le 29 octobre 2018
Photo : Jean Cocteau, Menton 2018