La déchirure

Dans la douceur du matin
La rêverie est l’ultime échappatoire
Quand tout est douleur
Quand tout est tristesse
Quand tout est ruine.
La solitude est devenue
L’amie fidèle et redoutable
Le philtre de vie
L’antre de la souvenance.
Chaque nouveau pas
Extirpe des cris de souffrance
Qui implore le ciel
D’une délivrance illusoire.
Le chemin boueux de la résilience
Creusé par l’affliction
Et les larmes
Sollicite le courage
Celui-là même qui se terre
Dans les méandres de la supplication.
Ne reste plus qu’à attendre
Au fil des heures
La main qui se tendra
Le sourire qui illuminera
La parole qui soulagera
L’insondable désespoir.

@Hannacelya, le 9 novembre 2020

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