Voile sur le viol

Tu es heureuse
L’air tropical
Caresse mon visage
Les manguiers frissonnent
Car les enfants, joyeux
Secouent leurs branches
Pour mieux recueillir les délices
Que procuraient ces fruits
Une des friandises de l’enfance.

J’avais huit ans
Planté devant sa porte
Il m’interpella
Souriant dehors
Menaçant dedans
Là se cachait la subtilité
De sa perversité
M’intimant l’ordre
D’entrer dans son désordre.
Ma décorporation s’opéra
Au son du clic de sa ceinture.
Au pied du lit,
Je le regardais
Violenter mon petit corps
Avec toute la sauvagerie
D’un monstre humain.

D’un coup d’ailes,
Mes rêves s écrasèrent
Dans l’enfer du silence
Se heurtant au mur du refus
Le refus de voir et d’entendre
Le refus de la parole
Me broyant ainsi l’innocence
De mon enfance
Pulvérisant ma conscience
Dans le néant de l’absurde et de la souffrance.

6 janvier 2019
@hannacelya

Blog : http://www.hannacelya.com

Un commentaire Ajouter un commentaire

  1. Thierry Guerraz dit :

    Les stigmates ressurgissent comme des démons, ma poupée. Mais c’est fort que tu les exprimes de cette manière….

    Envoyé de mon iPhone

    >

    Aimé par 1 personne

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