
Le temps a passé
En creusant les sillons
Sur les cœurs endeuillés
Et sur les corps bafoués.
Le temps a passé
En séchant les larmes
De l’inconsolable crucifié
Immobile dans la souffrance.
Le temps a passé
En étendant son voile
Sur l’âme meurtrie
Par les assauts de l’intolérance.
Le temps a passé
Dans le silence de la mort
Qui incruste l’inoubliable tracé
De la montée vers la sérénité.
Le temps a passé
Sur les douleurs
Abandonnant à l’écangue dissimulée
Le tissage patient les liens de délivrance.
Le temps a passé
Tel une violente tempête
Pour dévoiler en secret
Le rythme de la résilience.
Le temps a passé
En transformant les moments à venir
En paysage transfiguré
Par la tendresse et la persévérance.
Le temps a passé
Sur les corps fatigués
Qui se relèvent peu à peu
Tels des sphinx libérés.
@Hannacelya, le 21 août 2021