
J’aime le doute
Celui qui, tapit
Dans les méandres
De la mémoire,
Ressurgit spontanément
Toujours à l’affût
Pour une déstabilisation
Salvatrice et bénéfique.
Douter de soi
Douter des autres
Chercher l’équilibre
Dans les sables mouvants
D’une pensée instable
Souvent trompeuse
Toujours équivoque
Parfois douloureuse !
Le doute construit
Jour après jour
L’intime conviction
De l’impermanence
Et de l’indicible.
L’ineffable s’attache
A l’imperceptibilité du réel
Qui tisse le fil de la lumière !
Le doute
Creuset de la pacification
Et de la réconciliation silencieuse
S’élève dans les brumes
D’une vie traumatique
Ballotée par les intempéries
D’une vie riche
De tristesse et de chagrins.
Le doute ravit
Car sans jugement
Sans condamnation !
Le doute rassure
Dans sa constance
Qui engendre le courage
De survivre face aux défis
Qui travaillent les tréfonds de l’âme.
L’audace des tempêtes
Ne parvient jamais
A la destruction des doutes
Qui semblent résister
A l’oeuvre de la folie
Et de l’inconséquence
Afin d’offrir la joie intérieure
Qui repose dans l’humilité.
@Hannacelya, le 14 novembre 2021