
Le temps s’évade
A travers les souvenirs
Traçant des circonvolutions
Qui inspirent l’âme du poète
Saisit par l’émotion du présent.
Ce présent insistant
Batifolant avec les sons
Émanant d’une nature
Renaissant au printemps
Saison d’un temps.
Furtif et joyeux
Il s’insinue, tergiverse
Entrelace les heures
Entre torpeur et saveur
Mime d’un instant joyeux.
Le temps efface les frontières
Érigées par les peurs
Et les tremblements
Fustigeant les hésitations
Fragilisant les certitudes
Construites sur une terre
Meuble et marécageuse.
Aussi renversant que le souffle
Il révèle l’infini
Enfoui dans les décombres
D’un désespoir sombre
Rendu invisible, inaudible
Presage d’une passivité entretenue.
La relève s’annonce
Discrète et déterminée
Dans un vertige inconscient
Fenêtre du mystère insondable
De l’inévitable renaissance.
@Hannacelya, 10 avril 2020